Si la longue histoire, ponctuée d’évolution architecturale, des châteaux fortifiés et des remparts dans les Pays de la Loire est aujourd’hui bien appréhendée, force est de reconnaître que les informations sur les pierres utilisées – tant en ce qui concerne leur composition que leur origine – sont restées, en règle générale, fort succinctes. Évoquer la présence du granite dans un terroir aussi riche en cette roche n’apporte guère de précisions… À l’évidence, il est impératif d’aller plus avant dans les informations. Les archives faisant, le plus souvent, défaut surtout pour les époques reculées, la seule méthode s’avère l’observation in situ.
Toutefois, les résultats obtenus ne sont généralement que partiels. Plusieurs édifices sont dans un état de ruine avancée, rendant de nombreuses parties totalement inaccessibles. Quelques châteaux, abandonnés, se sont mués en carrières, les prédateurs portant leur dévolu sur les plus beaux éléments. Par ailleurs, ces recherches nécessitent de solides connaissances sur la géologie locale, mais aussi, régionale.
Dans le cadre de cet article préliminaire, il n’apparaissait pas envisageable d’aborder tous ces édifices des Pays de la Loire, et ce pour deux motifs ; d’une part, le temps a manqué à l’auteur pour réaliser cette tâche gigantesque ; d’autre part, d’inévitables répétitions seraient bientôt devenues fastidieuses. Certains châteaux sont scrutés en détail ; d’autres, plus succinctement, voire mis provisoirement, de côté. Néanmoins, du fait de leur large répartition tant spatiale que temporelle, il a semblé que les choix retenus étaient, d’ores et déjà, suffisants pour tenter, in fine, quelques conclusions de portée générale qui pourront guider nos successeurs (fig.1).
1 - Aux abords de marais : Ranrouët en Herbignac (Loire-Atlantique)
Ranrouët est édifié sur des dépôts alluvionnaires argilo-sableux, tapissés localement de marais, à très basse altitude (2 m du N.G.F.). Ces alluvions recouvrent des formations cristallophylliennes (micaschistes et gneiss migmatitiques). De petits pointements granitiques, de contour elliptique, affleurent tant à l’ouest (à environ 500 m) qu’au nord (vers 800 m) de la forteresse. La roche, à deux micas (biotite et muscovite) est, le plus souvent, à grain fin, à texture grenue ; elle est recoupée par des filonnets pegmatitiques (Audren et al., 1975). Remontant au XIIIe siècle, Ranrouët a été remanié à plusieurs reprises avant d’être démantelé sous Louis XIII au début du XVIIe siècle, et d’être partiellement reconstruit peu après par Jean IX de Rieux. L’ouvrage, avec ses six tours séparées par des courtines, offrait un contour approximativement pentagonal. Subsistent encore d’impressionnants vestiges, entre autres la barbacane en avant du château, les deux tours encadrant l’entrée face au pont-levis (photo 1) ; de hautes et d’épaisses murailles percées d’ouvertures pour le tir ainsi que de fenêtres…
Cette massive forteresse a exigé un énorme volume de pierres. En dépit du fait que les observations lithologiques soient loin d’être partout possibles et que de nombreuses pierres aient disparu, il semble assuré que l’essentiel des roches employées soit constitué par les granites affleurant à proximité. Lesdits granites sont, le plus souvent, mis en œuvre en moellons hétérométriques, disposés à plat dans les élévations ; beaucoup plus rarement, ils sont façonnés en pierres de taille disposées par carreaux et boutisses dans les montants des ouvertures ; ils sont utilisés aussi parfois dans quelques arcs des voûtes. Les micaschistes et gneiss migmatitiques ne paraissent pas avoir été recherchés, très probablement du fait de leur texture feuilletée rendant leur façonnement très difficile. Quelques pierres de taille sont en tuffeau du Val de Loire. En un mot, mis à part le lointain et rare tuffeau, Ranrouët est essentiellement une émanation, de type monolithique, de son terroir.
2 - Sur un îlot rocheux : le « Vieux Château » de l’île d’Yeu (Vendée)
La forteresse a été édifiée, de la fin du XIVe siècle à la fin du XVe siècle, sur un éperon rocheux, séparé de la côte et inabordable par mer (photo 2). De contour approximativement trapézoïdal épousant les limites du rocher, il est flanqué de tours d’angle abritant une cour centrale et un corps de logis. Il est réuni à l’Île d’Yeu par un pont-levis et un pont-dormant. Dans l’île même, il est protégé par des défenses avancées (enceinte tenaillée avec une succession de bastions, de la fin du XVIe siècle ?) (Coutureau et Maheux, 1994).
Photo 2 - Le Vieux Château de l’Île d’Yeu, avec ses tours d’angle, isolé sur son rocher
Crédits photo : M.-M. et L. CHAURIS
En dépit des destructions, l’ensemble présente encore un aspect impressionnant. En fait, les matériaux ne manquaient pas sur place même et aux abords immédiats, à savoir des gneiss (orthogneiss : Mathieu, 1945) livrant des moellons hétérométriques, voire des pierres de taille, avec surabondance (photo 3) ; les galets, prélevés sur l’estran, ont été également utilisés. Le granite insulaire a été aussi mis en œuvre dans la ligne de défense à terre.
Photo 3 - Dans les murailles du Vieux Château de l’Île d’Yeu, les moellons sont, localement, des galets d’orthogneiss
Crédits photo : M.-M. et L. CHAURIS
3 - Au centre d'une île, à Noirmoutier (Vendée)
Très allongée, l’Île de Noirmoutier comprend plusieurs ensembles géologiques différents (Ters, 1978).
- Un socle métamorphique : gneiss micacés, sombres, en dalles, plus ou moins affectés par la migmatisation. Des intrusions granitiques : granite massif, en dalles, à grain fin, formant une amande allongée, de L’Herbaudière à Noirmoutier-en-l’Île, naguère exploité dans plusieurs carrières (Le Fief-l’Abbé, La Houssinière, Luzay) ; granite feuilleté à débit en plaquettes, le long de la côte nord entre La Linière et La Clère ; pegmatites, à L’Herbaudière, en gros filons, injectant les gneiss.
- Des formations d’âge tertiaire (grès graveleux du Bois de La Chaize) et sables dunaires récents. Sur l’estran, galets de nature variée.
Le château de Noirmoutier, remontant essentiellement au XIIIe siècle, a été ultérieurement, remanié à diverses reprises. Schématiquement, il comprend plusieurs ensembles. Le donjon, massif, situé au nord et flanqué de quatre tours, est protégé par une impressionnante enceinte de murailles abritant une vaste basse-cour, de contour approximativement rectangulaire, allongée du nord au sud, et bordée latéralement, à l’est par le logis du Gouverneur, plus tardif (Coutureau et Maheux, 1994).
Toutes ces constructions, plus ou moins modifiées au cours des temps, ont nécessité un fort volume de matériaux.
Les murailles de l’enceinte. L’accès dans la basse-cour s’effectue au sud par une porte monumentale (photo 4) dont l’encadrement est en pierres de taille disposées par carreaux et boutisses, façonnées dans un leucogranite, importé du continent (sans plus de précisions). Cette porte est tardive, l’examen de la muraille indique, sans ambiguïté, une « reprise ». La muraille, percée de meurtrières (photo 5), est édifiée en moellons de granite grisâtre insulaire ainsi qu’en grès gris graveleux, du Bois de la Chaize ; des galets marins de ce grès ont été également utilisés. À ces deux roches dominantes, s’adjoignent, de manière totalement aléatoire, du quartz, des schistes bleu-noir, des phtanites – roches siliceuses, très dures, également bleu-noir, à veinules de quartz blanc –, parfois même de grands éléments en tuffeau, distal, altéré ; en sus, des galets de grès, déjà signalés, également des galets de quartz blanc et de silex.
Photos 4 et 5 - Entrée du château de Noirmoutier et meurtrière dans la muraille du château avec en bas, un élément en phtanite bleu noir
Crédits photos : M.-M. et L. CHAURIS
Le donjon a mis en œuvre, dans l’ensemble, les mêmes matériaux que les murailles, également en moellons. À l’intérieur, des aménagements tardifs s’écartent de la règle générale : cheminée monumentale en calcaire soigneusement appareillé ; porte en tuffeau aujourd’hui altéré. Au bas d’un escalier, calcaire (de Charente ?).
Dans le logis du Gouverneur, fenêtres en pierres de taille, façonnées dans un calcaire en provenance présumée de Charente.
4 - Sur un éperon rocheux dominant un confluent : Tiffauges (La Gaubretière, Vendée)
Le pluton polyphasé de Mortagne (Renard, 1979 ; Valois, 1991) présente un contour fusiforme renflé, s’effilant tant à l’ouest-nord-ouest qu’à l’est-sud-est. Les faciès sont variés, allant des granites à grain fin (subordonnés) aux granites plus ou moins porphyroïdes (dominants).
Dans le château médiéval de Tiffauges (XIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles), sur un éperon rocheux dominant la confluence de la Sèvre et de la Crume, large mise en œuvre du faciès à tendance porphyroïde, qui affleure sur place, livrant non seulement des moellons, mais aussi de belles pierres de taille (photo 6). Dans la chapelle Saint-Vincent (XIIIe siècle), en sus de ce dernier granite, emploi de pegmatite ainsi que d’aplite blanche, ultimes émanations du pluton.
5 - Au bord d’un grand fleuve : Nantes (Loire-Atlantique)
Deux ensembles géologiques différents constituent le sous-sol de Nantes et de ses abords (Bureau et Ferronière, 1926 ; Ters et al., 1969) :
- au nord et à l’est, un complexe de roches métamorphiques, essentiellement des micaschistes, à texture feuilletée, à cristaux d’albite (feldspath blanchâtre) étirés ou globuleux, avec paillettes de muscovite et de biotite ; les dépouillements archivistiques (Leguay, 1985 : cf. pp. 27-79) ont révélé la présence de plusieurs perrières ouvertes soit dans la ville même, soit dans les faubourgs.
- à l’ouest, un puissant lobe granitique, (à deux micas, à grain fin, de teinte claire) avec des apophyses.
La construction du château des ducs de Bretagne s’est échelonnée sur de longues périodes, principalement au XVe siècle, avec des remaniements postérieurs (Faucherre et al., 1998 : cf. pp. 26-30). La mise en œuvre la plus remarquable des micaschistes est représentée par les escarpes et contrescarpes, en assises réglées (photo 7) alternant avec des assises granitiques (infra) (Chauris, 2004). De nuance vert-gris, les micaschistes deviennent brunâtres par altération météorique, souvent gréseux et admettant des lentilles quartzeuses fusiformes ; ils s’érodent parallèlement à leur foliation. Ils sont emplacés en moellons plats, très allongés, par exemple, 6 cm d’épaisseur seulement pour un allongement métrique. À l’intérieur des murailles, derrière les parements, les micaschistes, en moellons hétérométriques, ont été assemblés en éléments de blocage. Une partie des matériaux provient très certainement des douves.
Photo 7 - Tours jumelles à l’entrée du château de Nantes en alternance micaschiste-granite, où l'on discerne le blason restauré en calcaire charentais de Saint-Agnant
Crédits photo : M.-M. et L. CHAURIS
Le plus fort pourcentage des granites reconnaissables par leur faible granulométrie, a été extrait des carrières ouvertes un peu à l’ouest du château ; beaucoup plus rarement, d’Orvault nettement plus distal, à tendance pegmatitique, avec parfois tourmaline. L’altération météorique des granites se manifeste de deux manières ; changement de teinte, la pierre passant du gris-blanc au beige-ocre ; desquamation avec décollement superficiel de minces plaques.
Au total, le contraste de coloration entre les sombres et minces assises micaschisteuses et les claires et épaisses assises granitiques révèle un remarquable sens esthétique.
Toutefois, les roches locales (micaschistes et granites) n’ont pu suffire à l’épanouissement du château, d’où appel aux « pierres blanches » distales : tuffeau du Saumurois et calcaire fin de Saintonge pour le décor des façades. Les deux majestueux blasons, apposés sur les tours jumelles de part et d’autre du pont-levis, ont été restaurés avec le calcaire charentais de Saint-Agnant (Martin, 2007).
6 - Contrôle du passage sur la Maine : Angers (Maine-et-Loire)
Angers est situé à proximité de la limite orientale du Massif armoricain au contact du Bassin parisien, ce qui explique la dualité de nature et de provenance des pierres mises en œuvre dans le château.
La position stratégique du site rend compte de la succession d’ouvrages défensifs et ce, dès l’époque gallo-romaine, puis au Moyen Age (Xe au XIIIe siècle) avec emploi de roches très variées, juxtaposées sans ordre, tant du socle armoricain (arkose avec débit en baguettes, quartz filonien…) que de sa couverture (tuffeau, falun). L’essentiel de l’édifice actuel remonte à Louis IX (1230-1240). Sur une base talutée où affleurent les schistes ardoisiers, le château a mis en œuvre généralisée les sombres schistes ordoviciens (dits de Trélazé) avec bandeaux de roches claires (photo 8) : tuffeau blanchâtre, altéré, grès grisâtre de l’Eocène, très résistants (Cavet, 1976).
Photo 8 - Tour du château d’Angers, un bel exemple d’assises alternées
Crédits photo : M.-M. et L. CHAURIS
7 - Guérande. Au-dessus des marais (Loire-Atlantique)
Dominant d’une cinquantaine de mètres les célèbres marais salants, Guérande est – plus qu’un château fortifié – une cité close de remparts ponctués de dix tours, remarquable illustration d’architecture militaire médiévale. L’abondance et la qualité des pierres distales en granite, très soigneusement assisées, portant parfois des marques de tâcherons, encadrant archères et canonnières, frappent l’observateur le moins averti (tours de la porte Saint-Michel…) ; mais les moellons sont aussi très fréquents (porte Vannetaise…).
En fait, la pierre ne manquait pas sur place et à proximité. Plus précisément, il s’agit d’un leucogranite, de teinte claire, à granulométrie assez forte, riche en muscovite en grandes lamelles, recoupé par des veinules pegmatitiques. Des carrières sont encore visibles près du hameau de Clis, à l’ouest de la cité, sans que l’on puisse toutefois préciser la provenance exacte des pierres mises en œuvre (Hassendorfer et al., 1973).
8 - Laval. Au bord de la Mayenne (Mayenne)
Le sous-sol de Laval est essentiellement formé de calcaire et de schiste d’âge carbonifère (Berthois et al., 1960) qui pouvaient livrer des matériaux avec abondance ; les roussards, formation d’origine superficielle, fournissaient des pierres d’extraction aisée. Par ailleurs, par la Mayenne, pouvait remonter le tuffeau du Val de Loire.
Ces roches ont été plus ou moins largement mises en œuvre : calcaire en moellons dans les remparts (du XIIIe siècle au XVe siècle) ; roussard en chaînage d’angle, entourage de portes et fenêtres dans le château (photo 9), employé aussi dans la chapelle seigneuriale ; tuffeau, pour les grandes fenêtres, plus tardives (XVIe siècle) du château (photo 10), à présent en voie d’altération.
Photos 9 et 10 - Château de Laval avec l'encadrement des ouvertures en roussard (à gauche) et l'appel tardif au tuffeau (à droite)
Crédits photos : M.-M. et L. CHAURIS
9 - Un prieuré fortifié : Saint-Nicolas aux Sables-d’Olonne (Vendée)
Par suite de sa position stratégique à l’entrée de la passe du port, le prieuré Saint-Nicolas a été transformé en ouvrage défensif en 1779.
Le fort Saint-Nicolas présente un polylithisme exacerbé où s’associent les roches métamorphiques du socle, affleurant sur l’estran, et des calcaires de provenance imprécisée.
- Escarpe et parapet : moellons d’orthogneiss, de migmatite, d’amphibolite, de leucogranite, de pegmatite à tourmaline… et galets de silex : chaînes harpées, couronnement, tourelle en encorbellement, et porte d’accès à la grève, en calcaire.
- Couronnement de la jetée allant du fort vers le feu, en moellons de gneiss posés de chant, avec, à l’extrémité, pavage en migmatite et tablette en queue d’aronde, en granite à biotite, légèrement bleuté, en provenance d’Avrillé.
Au total, un véritable musée lithologique en plein air !
Plus étonnant encore, la mise en place récente, au pied du parapet, d’une série de bancs, en éléments monolithes d’environ deux mètres de long, façonnés dans le granite du Huelgoat (Finistère), facilement identifiable par ses innombrables cristaux gris foncé à section rectangulaire, de cordiérite.
10 - Château d’Ancenis, ou la dualité (Loire-Atlantique)
L’ensemble (XIVe -XVe -XVIe siècles) – avec châtelet, bastion, logis Renaissance et pavillon – présente constamment l’association des schistes proximaux (dits du bassin carbonifère d’Ancenis) et du tuffeau distal (de la région de Saumur) amené par la Loire, induisant une dualité tant de coloration (le sombre du schiste et le clair du tuffeau) que d’appareillage (respectivement moellons et pierre de taille).
11 - Au Mans : une enceinte gallo-romaine (Sarthe)
Édifiés pendant le dernier quart du IIIe siècle, les remparts du Mans dessinant un quadrilatère irrégulier qui épouse la morphologie du site dominant la Sarthe, ont mis en œuvre plusieurs matériaux totalement différents : grès roussard, omniprésent en moellons assisés dans les parements, en tout venant dans les remplissages ; calcaire du Jurassique moyen ; tuffeau du Crétacé supérieur ; brique sous forme de bandeaux horizontaux. Les parements forment des dessins géométriques d’un effet esthétique surprenant (Glaud, 2010).
Épilogue
À l’issue de cette longue quête sur quelques châteaux et remparts en Pays de Loire, trois conclusions se dégagent de l’examen lithologique.
Ces édifices anciens reflètent la diversité de la palette lithologique de ce vaste terroir. En fait, ils sont, le plus souvent, nettement polylithiques – c’est-à-dire ayant mis en œuvre des pierres de nature et de provenance différentes ; ce polylithisme peut être originel, lié à une seule étape de construction, beaucoup plus souvent acquis à la suite de remaniements successifs. Il induit une polychromie qui constitue un des charmes de ces constructions (château d’Angers). Toutefois, plusieurs édifices se singularisent par l’emploi prépondérant de deux roches (schiste et tuffeau dans le château d’Ancenis). Rarement, le bâti est à nette prépondérance monolithique (Guérande, où le granite règne en maître).
Mieux, ces édifices, du fait de leur époque reculée, apparaissent aussi comme des conservatoires des pierres aujourd’hui délaissées et, comme tels, se présentent comme des musées pétrographiques en plein air. Les exemples sont nombreux ; parmi d’autres, le roussard (enceinte du Mans)…
Enfin, les annotations rassemblées peuvent guider les architectes des monuments historiques lors des travaux de restauration. Deux points de vue sont ici opposés : restaurer en utilisant au maximum les mêmes matériaux qu’à l’origine ; restaurer en employant des matériaux différents pour souligner lesdits travaux. La première manière de voir nous semble la plus conforme au respect de l’œuvre, en préservant son originalité lithologique, dans l’esprit d’un souci de l’environnement à protéger aussi dans les œuvres de l’Homme.